Calais : bocal ou océan ? — Français

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Calais : bocal ou océan ?

 

« Vivre la fraternité fait entrer dans le gigantesque océan des parcours de vie et des rencontres. Celui qui n’aime pas demeurera comme un poisson rouge dans un bocal. A nous de choisir : bocal ou océan ?»           

Mariam, animatrice au Secours Catholique de Calais.

Au cours du temps sabbatique qui m’est offert, j’ai choisi de faire une expérience d’une quinzaine de jours chez les migrants à Calais, et d’y fêter Noël.

Les clôtures et barbelés qui entourent toute issue potentielle vers la Grande Bretagne m’ont fait l’effet d’un cri assourdissant : « Pas de place pour eux dans la maison commune ! »

Et tous ces êtres humains – Afghans, Iraniens, Soudanais, Ethiopiens, Erythréens … s’en vont, errant dans les rues, campant, jour et nuit, dans des espaces boisés aux allures de bidonvilles.  

 

 

 

 

 

 

Lors des maraudes et, surtout, au local du Secours Catholique, avec les bénévoles et les salariés, je les ai rencontrés ; dans ce lieu qu’ils appellent « notre maison », ils se sentent exister comme des êtres humains à part entière. Ils trouvent une oreille attentive, des occasions d’exprimer leurs richesses, de rire et de s’amuser, de se faire couper les cheveux, de recoudre un pantalon, de se reposer, de recharger les téléphones, de se connecter avec leur famille, voire même de panser les blessures aux mains occasionnées par les barbelés qu’ils ont tenté en vain de franchir.

« Dans ce monde aux multiples visages … un appel – une responsabilité »

Sœur Viviane